Introduction

Les hôpitaux avant l'assistance publique

Avant la révolution

L'hotel Dieu de Paris

L'hôtel Dieu, était à l'origine, un simple refuge auprès du palais épiscopal, accueillant les pélerins et les pauvres, comme toutes les « Maison Dieu » de l'époque. Les premieres traces conservées aux archives de la rue des mimines datent 1157. En fait l'hôpital fut fondé par St Landry en 651. Il accueillait aussi les malades , les infirmes et les veillards. Son règlement intérieur voulait que le pauvre y soit traité comme « maistre de maison ».

En 1505, son adminsitration fut confié à huit notables parisienq qui constituèrent jusqu'en 1789 le « bureau de 'hotel dieu de Paris'. La gestion est donc confiée au « siécle », placée sous l'autorité municipale. Son personnel demeure toutefois essentiellement religieux.

Plusieurs établissements lui sont rattachés dont l'hôpital Saint Louis fondé par henri IV en 1607, et l'hôptal dit des « incurables » (Futur Laennec entre 1635 et 1649).

Le Grand Bureau des Pauvres

Il est crée en 1544 par François Ier, aujourd'hui il prendrait le nom « d'aide sociale ». Il est placé sous l'autorité du Parlement de Paris, lequel est aussi en charge de la répression des délits de mendicité et de vagabondage.

Son rôle consitait en l'administration des secours à domicile. Il était géré par 32 personnalités et notabilités parisiennes. Il devait  « Suivant l'ordre de charité, nourrir les pauvres invalides et faire travailler ceux qui peuvent gagner leur vie au labeur de leur corps ».Comme il avait des pouvoirs de police, qu'il conservera jusqu'au « Grand Renfermement », il avait des missions d'ordre public.

L' hôpital Général

Louis XIV, par son édit du 27 avril 1657 décide le « Renfermement » de tous les mendiants, et fonde un dépôt de mendicité qui deviendra l'hôpital général.On y renferme, toutes les personnes qui ne vivaient pas conformément aux normes sociales de l'époque (Voir les Thèses de Foucault ).

Il est placé toujours sous l'autorité du parlement, on y enferme donc: les enfant (13 ans pour les filles, 15 ans pour les garçons), les veillards, les épileptiques, les aveugles et les infirmes, les vénériens, les aliénés, les mendiants valides, les femmes de mauvaise vie et les individus sous lettre de cachet.

Il est formé de divers établissements:

La Pitié, (créé en 1612), La Salpêtriere (créé en 1656), Bicêtre (créé en 1657).

Leurs ressources provenaient essentiellement de la dîme, des aumônes, de subventions royales, des amendes, des droits d'octroi, et des impôts sur les spectacles.

A la veille de la révolution ces institutions connaissent de graves difficultés financieres qui sont liées à l'irrégularité des flux financiers

L'oeuvre de la Révolution

Avec la fin de l'ancien régime, s'achéve pour les institutions hospitalieres parisiennes, «  L'ére de la charité » (Moreau et Truchet).

Dans la réorganisation , l'oeuvre de la révolution fut toutefois modeste: La constituante propose de remplacer la charité par l'assitance, de nationaliser les biens hospitaliers et de faire de l'état la source unique de financement des établissements. Le programme ambitieux de la révolution ne sera pas réalisé, son effort financier étant porté sur l'effort de guerre. Par l'asséchement des dons, la disparition de la dîme, les difficultés vont empirer.

La loi du 16 vendémiaire an V, met en place une législation pour tous les hôpitaux y compris ceux de Paris: Ils sont placés sous la surveillance des communes, une commission adminsitrative de 5 membres désignés par l'autorité municipale, gére les hôpitaux de la commune.

En 1801 le directoire leur rend leur autonomie juridique.

Le conseil général des hospices

Frochot, préfet du consulat, veut placer sous une autorité unique et centralisée l'administration de tous les secours dont pouvaient bénéficier les parisisiens.

L'arrêté consulaire du 17 Nivôse An IX (17 janvier 1801) crée à Paris un « Conseil général d'administration des hospices de Paris ». Il composé de 11 personnalités ayant pour mission la direction générale des établissements hospitaliers, la fixation du montant des dépenses et de l'état des recettes.

L 'arrêté du 3 Fructidor An XI (1803) Attribue à la Commission Administrative des hôpitaux les compétences sur les secours à domicile, le service des enfants trouvés, les asiles d'aliénés, et la curatelle des personnes interdites.

Son Oeuvre fut la réglementation du recrutement médical (1829, recrutement par concours), La création de plusieurs hôpitaux, (Broca « lourcine », Lariboisiere), de plusieurs services généraux (meunerie-boulangerie, boucherie, cave centrale, pharmacie centrale « apothicairerie générale des hospice de Paris ». De 35 médecins en 1803 il y aura 83 en 1849, et de 26 chirurgiens en 1803 la progression sera plus faible, 34 en 1849.

L'Administration Générale de l'Assistance Publique à Paris

Naissance de l'Assistance Publique

Elle est l'enfant de la seconde république et de l'élan de solidarité des journées de juillet 1848.

La Loi du 10 Janvier 1849, et le règlement d'adminsitration publique du 24 avril 1849 qui la compléte, institue « l'Administration générale de l'Assistance publique à Paris » (nom que conservera jusqu'en juillet 1991).

Elle est composée du 'service des secours à domicile' et du 'service des hôpitaux et hospices civiles'. Elle est placée sous l'autorité d'un directeur, assisté par un conseil de surveillance aux pouvoirs uniquement consultatifs.

Le directeur

Nommé par le ministère de l'intérieur sur proposition du préfet de la seine. Son autorité s'étend sur « les services exterieurs et intérieurs ». Prépare le budget, ordonnance les dépenses, exerce la tutelle des enfants trouvés, ainsi que celle des aliénés.

Le décret du 24 avril précise son pouvoir de nomination des personnels de service.

Le conseil de surveillance

Sa compétence est uniquement consultative, il donne des avis. Il est présidé par le préfet de la seine.Il comprend, le préfet de police, deux menbres du conseil municipal, un membre de la cour de cassation, un médecin et un chirurgien des hôpitaux, un professeur à la faculté de médecine, un membre de la chambre de commerce et un membre du conseil des Prud'hommes.

Cette organisation administrative va perdurer jusqu'en 1961. Elle sera le dépositaire des poiltiques d'assistance et d'hygiene publique de la 3 eme république.

En 1867, le préfet de la seine (haussman) va lui retiré le service des aliénés pour être géré directetment par la préfecture de la seine. Elle continuera a gérer deux quartiers d'aliénés, à la salpêtiere et à Bicêtre.

En 1877 Disparut le burreau des nourrices.

En 1878, Michel Möring commence la laïcisation du personnel hospitalier, elle sera quasi compléte au moment de la séparation de l'église et de l'état en 1905.

Quatre établissement d'enseignement furent fondé, afin de disposer d 'un personnel de qualité, placé sous l'autorité municipale et subventionné par elle: La salpêtriere et bicêtre (1878), la Pitié et lariboisiere (1895). La premeiere ecole d'infirmiere (école des bleues) à la salpêtriere date de 1907.